Pour accompagner le développement des PAT, les collectivités ont besoin d’un véritable pilotage stratégique de la transition des systèmes agricole et alimentaire sur leur territoire. Le manque de moyens, la complexité du sujet et bien d’autres raisons freinent sa mise en place.
Mais il existe des solutions. Christophe Alliot, président du BASIC, en a montré une vendredi à l’occasion des Journées françaises de l’évaluation, organisées à Rennes par la Société française de l’évaluation.
Il s’agit de la démarche de suivi-évaluation menée au sein du programme Tetraa qui a été impulsé et piloté par la Fondation Daniel et Nina Carasso, en partenariat avec AgroParisTech. Dans ce cadre, le BASIC, Tero, Défis et Solagro ont accompagné pendant plus de deux ans sept territoires dans leurs dynamiques de transition vers des systèmes agricoles et alimentaires plus écologiques, solidaires et démocratiques.
En articulant la méthode Syalinnov, mise au point par Pierre Le Ray et Adel Ourabah, avec la boussole de durabilité développée par le BASIC, ces territoires ont pu faire le lien entre toutes les actions concrètes qu’ils mènent et les grands enjeux sociaux et écologiques discutés au niveau national sur lesquels il leur est demandé de rendre des comptes, comme la santé, le climat ou encore la ressource en eau.

La présentation de ce vendredi a fait écho à un débat entendu plusieurs fois au cours de ces deux journées : quand l’évaluation porte sur la question de la transition, comment faire pour qu’elle ne soit pas qu’un contrôle après coup, mais qu’elle démarre dès le début d’un projet et permette ainsi de savoir où agir et comment ?
C’est bien l’intérêt d’un outil comme la boussole de durabilité : on l’utilise au début d’un projet pour faire un état des lieux et on y revient régulièrement pour vérifier que les actions qu’on mène sont cohérentes avec les enjeux de durabilité du territoire. Et quoi de mieux qu’une boussole pour garder un cap ?